Cluster HA entre deux dedibox
But
Le but de ce how-to est de monter un cluster qui hébergera des machines virtuelles. Il utilisera deux serveurs de chez Online (on a pas d'action chez eux, c'est juste que leurs offres sont très agressives ^^) en tant qu'hyperviseurs. Il doit être possible de:
- Migrer à chaud des machines virtuelles de l'un vers l'autre (pour maintenance planifiée, répartition de charge etc…), sans perte de connectivité
- Attribuer des IP publiques à des invités (via les IP Failovers de Online.net), sans aucun filtrage, ni NAT: les VM ont leur adresse IP publique directement connectée à Internet
- La possibilité d'attribuer plusieurs IP Failover à une seule machine virtuelle
- Créer des réseaux virtuels isolés (une partie publique, et autant de réseaux privés que nécessaire, tous parfaitement étanches entre eux)
- Les réseaux virtuels ne doivent pas être liés aux hyperviseurs (si deux invités sont reliés au même réseau logique, ils peuvent se contacter peu importe sur quel hyperviseur ils tournent)
- Redémarrer rapidement des invités en cas de crash d'un des hyperviseurs
- Perdre aucune donnée en cas de crash d'un hyperviseur
- Empêcher le démarrage de la même machine virtuelle sur les deux hyperviseurs en même temps (ce qui corromprait presque immédiatement le disque de l'invité)
Composants
- Deux serveurs dedibox PRO (hyperviseur et serveur de stockage)
- CentOS 6 x86_64 (système hôte)
- libvirt (API de gestion de la virtualisation)
- qemu-kvm (l'hyperviseur)
- virt-manager (l'interface graphique de gestion des machines virtuelles)
- GlusterFS (solution de stockage distribué)
- OpenVPN (pour créer les tunnels entre les deux hyperviseurs)
- sanlock (gère les verrous sur les disques et empêche de démarrer la même machine virtuelle sur les deux hyperviseurs en même temps)
- Quelques notions en réseau et virtualisation (bien maitriser une installation simple de libvirt + KVM + virt-manager vous sera probablement utile)
- Un peu d'huile de coude
- Quelques pack de bières et/ou une grande cafetière selon vos préférences
Schéma global
Prérequis
À préparer sur la console online.net
- Deux serveur dedibox PRO (ou supérieur, l'important étant de disposer de l'option RPN)
- Accès iLO / iDRAC sur les deux serveurs (pour installer CentOS via le média virtuel)
- Créer un groupe RPN, et y assigner les deux serveurs, rendez-vous sur cette page pour savoir comment faire
Installation des systèmes hôtes
La première étape est d'installer une CentOS 6 (6.4 étant la dernière version actuellement) en édition x86_64. CentOS n'étant plus supportée par l'installateur d'Online 1), il faut d'abord installer n'importe quel système (une debian par exemple), puis, une fois installé, on peut accéder à l'interface iLO (ou iDRAC selon la marque du serveur, iLO pour les IBM, iDRAC pour les Dell). On peut ensuite charger un applet java (oui, beurk, mais c'est toujours mieux que de l'activeX ) pour prendre la main sur la console du serveur (une sorte de KVM sur IP) ainsi qu'un lecteur CD virtuel. Il faut simplement connecter une ISO netinstall de CentOS dans ce lecteur virtuel et redémarrer le serveur, qui va s'amorcer dessus. L'amorce peut prendre du temps selon la vitesse de votre connexion, puisque l'image netinstall sera streamée depuis votre poste.
La suite de ce how-to considère que:
- Les deux hyperviseurs sont installés, avec les noms hyp1 et hyp2 respectivement
- L'IP publique de hyp1 est 88.190.30.8
- l'IP privée (réseau RPN) de hyp1 est 10.25.9.46
- l'IP publique de hyp2 est 88.190.30.9
- l'IP privée (réseau RPN) de hyp2 est 10.25.9.47
- LVM a été utilisé pour gérer le partitionnement, et l'unique groupe de volumes (VG) se nomme main
Désactivation des services
Certains services ne sont pas nécessaires et sont donc désactivés maintenant.
chkconfig ip6tables off chkconfig iptables off /etc/init.d/iptables stop /etc/init.d/ip6tables stop
Optimisations des hyperviseurs
Réglages systèmes
Pour éviter des chutes de performances, il faut éviter à tout prix de swapper, quitte à exploiter moins de cache. On désactive aussi l'IPv6 puisqu'on ne s'en servira pas dans notre cas
echo "vm.swappiness=0" >> /etc/sysctl.conf echo "vm.vfs_cache_pressure=10000" >> /etc/sysctl.conf echo "net.ipv6.conf.all.disable_ipv6 = 1" >> /etc/sysctl.conf sysctl -p
Avec cette configuration, le swap ne devrait être utilisé que pour éviter un OOM (dans la pratique, il semble que le swap soit toujours un peu utilisé, même si moins qu'avant. La version 6.4 de CentOS semble utiliser beaucoup plus facilement le swap, espérons que ce comportement soit corrigé dans la 6.5)
Préparation de l'environnement
Dans cette étape, nous allons, sur chacun des hyperviseurs, créer quelques fichiers texte simples, qui contiennent des variables. Ça simplifiera la suite
mkdir /etc/install chmod 700 /etc/install echo hyp1 > /etc/install/hostname echo hyp2 > /etc/install/peer_hostname echo firewall-services.com > /etc/install/dnsdomainname echo 10.25.9.46 > /etc/install/rpn_ip echo B4:B5:2F:51:9B:61 > /etc/install/rpn_mac echo 10.25.8.47 > /etc/install/rpn_peer_ip echo 1 > /etc/install/host_id echo 37651 > /etc/install/online_sdx echo xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx > /etc/install/api_key
Faites la même chose sur hyp2, en adaptant les valeurs.
Gardez cette clé secrète, elle permet de gérer à distance vos serveurs, y compris les redémarrer
Configuration des dépôts
Il va falloir ajouter quelques dépôts, certains composants logiciels n'étant pas disponibles dans les dépôts de base, ou leur version étant trop ancienne
Dépôt EPEL
Le dépôt EPEL contient de nombreux logiciels, et sera utilisé pour openvpn, ainsi que quelques outils de base
rpm -Uvh http://fr2.rpmfind.net/linux/epel/6/i386/epel-release-6-8.noarch.rpm
Installation d'outils de base
Maintenant que le dépôt EPEL est configuré, on peut en profiter pour installer quelques outils de base que je juge indispensables
yum install htop screen strace pbzip2 iftop iptraf man rsync bash-completion wget openssh-clients vim acpid tcpdump pciutils patch sysstat
Dépôt GlusterFS
La version de GlusterFS dans les dépôts de base est un peu vieillotte, et surtout, ne permet pas un recovery pendant que les fichiers sont ouverts. On va donc utiliser le dépôt RHEL fourni par gluster.org pour avoir une version plus récente.
wget -P /etc/yum.repos.d/ \ http://download.gluster.org/pub/gluster/glusterfs/3.4/LATEST/RHEL/glusterfs-epel.repo
Installation des outils de virtualisation
Il faut maintenant installer les outils de base pour virtualiser tout notre petit monde
yum install libvirt qemu-kvm \
bridge-utils policycoreutils-python
On va appliquer une configuration minimale, mais fonctionnelle de libvirt. Le but est de:
- Gérer l'accès à libvirt uniquement via ssh (qemu+ssh://hyp1/system par exemple)
- Donner cet accès à un utilisateur non privilégié, appelé fws
Activer KSM
KSM 2) est un mécanisme permettant de mettre en commun des pages mémoire identiques (y compris entre plusieurs invités). En utilisant un peu de CPU, on peut donc récupérer de la mémoire. Au plus vous faites tourner des systèmes identiques ou proche, au plus vous avez de chance d'voir des pages identiques, et donc d’économiser de la RAM. Le démon ksmtuned permet quand à lui de surveiller la pertinence et KSM (démarrage quand la mémoire vient à manquer, ajustement de l'agressivité du scan en fonction de la pression sur la RAM, désactivation quand ce n'est plus nécessaire etc…)
chkconfig ksm on chkconfig ksmtuned on mv /etc/ksmtuned.conf /etc/ksmtuned.conf.default cat <<'EOF' > /etc/ksmtuned.conf KSM_MONITOR_INTERVAL=10 KSM_SLEEP_MSEC=5 KSM_NPAGES_BOOST=600 KSM_NPAGES_DECAY=-200 KSM_NPAGES_MIN=64 KSM_NPAGES_MAX=4094 KSM_THRES_COEF=45 KSM_THRES_CONST=9144 LOGFILE=/var/log/ksmtuned.log DEBUG=1 EOF cat <<'EOF' > /etc/logrotate.d/ksmtuned /var/log/ksmtuned.log { weekly missingok rotate 4 compress delaycompress copytruncate minsize 100k } EOF /etc/init.d/ksm start /etc/init.d/ksmtuned start
Configuration de base de libvirt
mv /etc/libvirt/libvirtd.conf \ /etc/libvirt/libvirtd.conf.default cat <<EOF > /etc/libvirt/libvirtd.conf listen_tls = 0 listen_tcp = 0 mdns_adv = 0 unix_sock_group = "libvirt" unix_sock_rw_perms = "0770" auth_unix_ro = "none" auth_unix_rw = "none" EOF
On va aussi empêcher le marquage des machines virtuelles pour un démarrage automatique. Si pour un hyperviseur simple c'est une fonction intéressante, dans le cas d'un cluster, c'est plutôt dangereux, il vaut mieux maîtriser cette phase.
mkdir -p /etc/libvirt/qemu/autostart/ chattr +i /etc/libvirt/qemu/autostart/
Création d'un compte utilisateur non privilégié
useradd fws
passwd fws
groupadd libvirt usermod -a -G libvirt fws
Configuration SELinux
Une variable SELinux doit être activée pour certains types de sauvegardes utilisant rsync.
setsebool -P rsync_export_all_ro=1
Configuration des interfaces privées (réseau RPN)
Sur les deux hyperviseurs, il faut maintenant configurer l'interface privée (celle connectée sur le réseau RPN, normalement eth1):
cat <<'EOF' > /etc/sysconfig/network-scripts/ifcfg-eth1 DEVICE=eth1 HWADDR=__MAC__ ONBOOT=yes NM_CONTROLLED=no TYPE=Ethernet BOOTPROTO=dhcp MTU=9000 EOF sed -i -e "s/__MAC__/$(cat /etc/install/rpn_mac)/g" \ /etc/sysconfig/network-scripts/ifcfg-eth1 /etc/init.d/network restart
Si tout se passe bien, vous devriez pouvoir pinguer les deux hyperviseurs entre eux via le réseau RPN. Ça ne sert à rien d'aller plus loin tant que ça n'est pas le cas.
Ajustement du fichier /etc/hosts
Il faut que les deux hyperviseurs puissent toujours se joindre, même en cas de problème de DNS, le plus simple est donc de rajouter quelques alias dans /etc/hosts
cat <<'EOF' > /etc/hosts 127.0.0.1 localhost localhost.localdomain localhost4 localhost4.localdomain4 __HOSTNAME__ __HOSTNAME__.__DOMAINNAME__ ::1 localhost localhost.localdomain localhost6 localhost6.localdomain6 __PEER_IP__ peer __PEER_HOSTNAME__ __PEER_HOSTNAME__.__DOMAINNAME__ EOF sed -i -e "s/__HOSTNAME__/$(cat /etc/install/hostname)/g" \ -e "s/__DOMAINNAME__/$(cat /etc/install/dnsdomainname)/g" \ -e "s/__PEER_IP__/$(cat /etc/install/rpn_peer_ip)/g" \ -e "s/__PEER_HOSTNAME__/$(cat /etc/install/peer_hostname)/g" /etc/hosts
GlusterFS
GlusterFS sera utilisé pour fournir l'espace de stockage accessible depuis les deux hyperviseurs en simultané.
Installer les paquets nécessaires
yum install glusterfs-fuse glusterfs \
glusterfs-server
Créer un volume GlusterFS pour le stockages des images
Créer un volume LVM
Les données exportées par GlusterFS seront stockées sur un volume LVM sur chaque hyperviseur. Dans cet exemple, on va créer un volume de 800Go. Vous pouvez ajuster en fonction de l'espace disponible sur vos serveurs.
lvcreate -L 800G -n vmstore main
Formater ce volume
Red Hat recommande l'utilisation du système de fichier XFS pour l'utilisation de Gluster. Ext4 fonctionne aussi, à vous de voir celui que vous préférez
yum install xfsprogs
mkfs.xfs -f -i size=512 -L VMSTORE /dev/main/vmstore
Monter ce nouveau volume
Les volumes qui stockeront les données Gluster seront montés dans /mnt/bricks/<nom du volume>
- Créer le point de montage
mkdir -p /mnt/bricks/vmstore
- Ajouter une ligne à fstab pour le montage automatique, et monter immédiatement le volume
echo "/dev/main/vmstore /mnt/bricks/vmstore xfs noatime 0 0" \ >> /etc/fstab mount -a mount
Activer et démarrer le démon gluserd
chkconfig glusterd on /etc/init.d/glusterd start
Contacter l'hyperviseur distant
Depuis un hyperviseur (peu importe lequel), on va vérifier la connectivité avec l'hyperviseur distants, via un probe
gluster peer probe hyp2
Créer le volume GlusterFS "vmstore"
gluster volume create vmstore replica 2 \ hyp1:/mnt/bricks/vmstore hyp2:/mnt/bricks/vmstore
Démarrer le volume "vmstore"
gluster volume start vmstore
Réglage du volume
On peut faire quelques réglages sur ce volume pour améliorer les performances
gluster volume set vmstore nfs.disable on gluster volume set vmstore network.ping-timeout 5 gluster volume set vmstore network.frame-timeout 300
Autres réglages recommandés pour optimiser les performances
gluster volume set vmstore performance.stat-prefetch off gluster volume set vmstore performance.io-cache off gluster volume set vmstore performance.read-ahead off gluster volume set vmstore remote-dio on gluster volume set vmstore cluster.eager-lock on
Ajout du point de montage
Ce nouveau volume GlusterFS sera monté dans /var/lib/libvirt/images, on pourra ensuite définir plusieurs pool de stockage:
echo "localhost:/vmstore /var/lib/libvirt/images glusterfs defaults,_netdev 0 0" \ >> /etc/fstab chkconfig netfs on mount -a
Autoriser les VM à utiliser des systèmes de fichiers FUSE
GlusterFS étant basé sur FUSE, il faut autoriser les VM à accéder aux systèmes de fichiers FUSE (SELinux le bloque par défaut):
setsebool -P virt_use_fusefs=1
Sanlock
le démon sanlock va permettre de poser des verrous sur les images disques, et ainsi d'empêcher la même machine virtuelle de démarrer en même temps sur les deux hyperviseurs (ce qui corromprait les données à coup sûre)
Installer les paquets
yum install libvirt-lock-sanlock
Démarrer le démon watchdog pour sanlock
wdmd agit comme un watchdog et forcera l'hyperviseur à redémarrer en cas de problème
chkconfig wdmd on /etc/init.d/wdmd start
Créer un volume GlusterFS pour sanlock
sanlock doit pouvoir écrire sur un répertoire commun entre les deux hyperviseurs. Le plus simple est donc de créer un nouveau volume GlusterFS pour le stockage des verrous.
Préparation des bricks
lvcreate -L 10G -n sanlock main mkfs.xfs -f -i size=512 -L SANLOCK /dev/main/sanlock mkdir -p /mnt/bricks/sanlock chown :sanlock /mnt/bricks/sanlock chmod 770 /mnt/bricks/sanlock echo "/dev/main/sanlock /mnt/bricks/sanlock xfs noatime 0 0" >> /etc/fstab mount -a
Création du volume GlusterFS
gluster volume create sanlock replica 2 \ hyp1:/mnt/bricks/sanlock hyp2:/mnt/bricks/sanlock gluster volume start sanlock gluster volume set sanlock nfs.disable on gluster volume set sanlock network.ping-timeout 5 gluster volume set sanlock network.frame-timeout 10
Configurer pour un montage automatique
echo "localhost:/sanlock /var/lib/libvirt/sanlock glusterfs defaults,_netdev 0 0" \ >> /etc/fstab mount -a
Démarrer le démon sanlock
chkconfig sanlock on /etc/init.d/sanlock start
Configurer le plugin sanlock de libvirt
mv /etc/libvirt/qemu-sanlock.conf \ /etc/libvirt/qemu-sanlock.conf.default cat <<'EOF' > /etc/libvirt/qemu-sanlock.conf auto_disk_leases = 1 host_id = __HOST_ID__ user= "sanlock" group = "sanlock" EOF sed -i -e "s/__HOST_ID__/$(cat /etc/install/host_id)/g" \ /etc/libvirt/qemu-sanlock.conf
mv /etc/libvirt/qemu.conf \ /etc/libvirt/qemu.conf.default cat <<'EOF' > /etc/libvirt/qemu.conf lock_manager = "sanlock" EOF
Autoriser l'utilisation de sanlock au niveau de SELinux
setsebool -P virt_use_sanlock=1 setsebool -P sanlock_use_fusefs=1
Redémarrer libvirt
chkconfig libvirtd on /etc/init.d/libvirtd restart
À partir de maintenant, vous devriez pouvoir ajouter les connexions vers hyp1 et hyp2 dans virt-manager. Ne créez pas de machine virtuelle pour l'instant, vérifier juste que la connexion est OK (avec l'URI qemu+ssh://fws@hyp1/system)
Nettoyage des verrous
Dans certains cas, un verrou peut se perdre (crash d'une VM, crash du démon sanlock etc…), on va donc mettre en place une tâche cron qui va nettoyer les verrous qui ne devraient plus être là. Ces cas sont suffisamment rares pour que la tâche ne s'exécute qu'une fois par jour (une fois par semaine serait même probablement suffisant)
cat <<'EOF' > /etc/cron.daily/sanlock-cleanup #!/bin/bash # Sleep between 0 second and 30 minutes # So hypervisors do not cleanup at the same time sleep $[ $RANDOM % 1800 ] /usr/sbin/virt-sanlock-cleanup >/dev/null 2>&1 EOF chmod +x /etc/cron.daily/sanlock-cleanup
Déclaration des pools de stockage libvirt
On peut maintenant définir un premier pool de stockage pour les images ISO
mkdir -p /var/lib/libvirt/images/iso cat <<'EOF' > iso.xml <pool type='dir'> <name>iso</name> <source> </source> <target> <path>/var/lib/libvirt/images/iso</path> <permissions> <mode>0755</mode> <owner>0</owner> <group>0</group> </permissions> </target> </pool> EOF virsh pool-define iso.xml virsh pool-start iso virsh pool-autostart iso
On va aussi créer un second pool pour le stockage des images des VM. Vous pouvez créer autant de pool que nécessaire, par exemple, un pool (aka répertoire dans le volume Gluster) par client
mkdir -p /var/lib/libvirt/images/firewallservices cat <<'EOF' > firewallservices.xml <pool type='dir'> <name>firewallservices</name> <source> </source> <target> <path>/var/lib/libvirt/images/firewallservices</path> <permissions> <mode>0755</mode> <owner>0</owner> <group>0</group> </permissions> </target> </pool> EOF virsh pool-define firewallservices.xml virsh pool-start firewallservices virsh pool-autostart firewallservices
Création d'un espace commun pour les dumps mémoire
Libvirt peut utiliser une fonction de sauvegarde sur disque pour suspendre un invité en sauvegardant son état dans un fichier sur disque. Par défaut, ces dumps mémoire sont stockés dans /var/lib/libvirt/qemu/save. L'idéal est donc de créer un volume partagé entre les deux hyperviseurs (ainsi une VM suspendue sur l'un peu être réveillée sur l'autre).
lvcreate -L50G -n save main mkfs.xfs -L QEMU -i size=512 -f /dev/main/save mkdir -p /mnt/bricks/save echo "/dev/main/save /mnt/bricks/save xfs noatime 0 0" \ >> /etc/fstab mount -a
Maintenant, on crée un volume gluster
gluster volume create save replica 2 hyp1:/mnt/bricks/save hyp2:/mnt/bricks/save gluster volume start save gluster volume set save nfs.disable on gluster volume set save network.ping-timeout 5 gluster volume set save network.frame-timeout 300
Puis on monte ce volume
echo "localhost:/save /var/lib/libvirt/qemu/save glusterfs defaults,_netdev 0 0" \ >> /etc/fstab mount -a
Création des réseaux
On va maintenant créer deux réseaux pour les VM. Le premier, nommé wan sera utilisé pour connecter les VM à Internet (avec une IP publique), l'autre, nommé lan sera isolé et permettra de disposer d'un réseau privé. Les hyperviseurs n'ont pas d'accès à ces réseau, le routage entre le lan et le wan sera donc à charge d'une VM (qui aura une interface dans chaque réseau). Ces réseaux seront reliés à leur homologue entre les deux hyperviseurs via des tunnels OpenVPN, permettant de migrer une VM d'un hyperviseur à l'autre sans perte de connexion. Tout le trafic entre les deux hyperviseurs se faisant sur le réseau privé (RPN), OpenVPN sera utilisé sans aucune authentification, ni chiffrement, afin d'économiser des ressources CPU.
Suppression du réseau "default"
Les réseau par défaut ne seront pas utilisés:
virsh net-destroy default virsh net-undefine default
Réseau wan
On crée un bridge nommé brwan sur les hyperviseurs. Ce bridge n'aura pour l'instant aucune interface esclave:
cat <<'EOF' > /etc/sysconfig/network-scripts/ifcfg-brwan DEVICE=brwan TYPE=Bridge ONBOOT=yes BOOTPROTO=none IPV6INIT=no EOF
Réseau lan
Même manipulation, pour le réseau lan avec un bridge brlan
cat <<'EOF' > /etc/sysconfig/network-scripts/ifcfg-brlan DEVICE=brlan TYPE=Bridge ONBOOT=yes BOOTPROTO=none IPV6INIT=no IPV6_AUTOCONF=no EOF
Redémarrer la pile réseau
/etc/init.d/network restart
Tunnels entre les hyperviseurs
Il faut maintenant créer des tunnels entre les deux hyperviseurs pour relier les deux brwan entre eux, ainsi que les deux brlan (mais les deux réseau lan et wan resteront parfaitement étanches)
Script "up" pour OpenVPN
Ce script sera appelé par OpenVPN au démarrage de chaque tunnel, et il se chargera d'ajouter l'interface tap du tunnel au bridge correspondant (par exemple taplan sera ajouté automatiquement à brlan)
mkdir -p /etc/openvpn/bin cat <<'EOF' > /etc/openvpn/bin/up #!/bin/bash sleep 2 TAP=$1 ID=${TAP#tap} /sbin/ifconfig $1 0.0.0.0 up promisc /usr/sbin/brctl addif br$ID $TAP EOF chmod +x /etc/openvpn/bin/up restorecon -Rv /etc/openvpn
Ajustement SELinux
Par défaut, SELinux va empêcher OpenVPN de faire appel à brctl, il faut donc créer une politique de sécurité personnalisée.
cat <<'EOF' > mycluster.te module mycluster 1.0; require { type openvpn_t; type brctl_exec_t; class file { read execute open getattr execute_no_trans }; } #============= openvpn_t ============== allow openvpn_t brctl_exec_t:file { read execute open getattr execute_no_trans }; EOF checkmodule -M -m -o mycluster.mod mycluster.te semodule_package -o mycluster.pp -m mycluster.mod mkdir -p /usr/share/selinux/packages/mycluster/ mv mycluster.pp /usr/share/selinux/packages/mycluster/ semodule -i /usr/share/selinux/packages/mycluster/mycluster.pp
Configuration des tunnels OpenVPN
Même si les deux hyperviseurs seront parfaitement équivalent, pour OpenVPN, il faut en définir un qui jouera le rôle de serveur, et l'autre de client. Dans cet exemple, hyp1 sera le serveur, et hyp2 le client
yum install openvpn
Sur hyp1
cat <<'EOF' > /etc/openvpn/wan.conf lport 1195 proto udp dev tapwan user openvpn group openvpn up bin/up persist-key persist-tun cipher none ping 5 ping-restart 20 EOF cat <<'EOF' > /etc/openvpn/lan.conf lport 1194 proto udp dev taplan user openvpn group openvpn up bin/up persist-key persist-tun cipher none ping 5 ping-restart 20 EOF semanage port -a -t openvpn_port_t -p udp 1195
Sur hyp2
cat <<'EOF' > /etc/openvpn/wan.conf rport 1195 proto udp dev tapwan nobind remote __PEER_IP__ up bin/up user openvpn group openvpn chroot /etc/openvpn/ persist-key persist-tun cipher none ping 5 ping-restart 60 EOF cat <<'EOF' > /etc/openvpn/lan.conf rport 1194 proto udp dev taplan nobind remote __PEER_IP__ up bin/up user openvpn group openvpn chroot /etc/openvpn/ persist-key persist-tun cipher none ping 5 ping-restart 60 EOF sed -i -e "s/__PEER_IP__/$(cat /etc/install/rpn_peer_ip)/g" \ /etc/openvpn/wan.conf sed -i -e "s/__PEER_IP__/$(cat /etc/install/rpn_peer_ip)/g" \ /etc/openvpn/lan.conf
Activer et démarrer openvpn
chkconfig openvpn on /etc/init.d/openvpn start
Si tout se passe comme prévu, les deux tunnels se monteront (vous pouvez vérifier dans /var/log/messages), et les deux bridges brwan et brlan auront une interface esclave chacune: respectivement tapwan et taplan
Échange des clés SSH entre hyperviseurs
Cette étape est optionnelle, puisque toutes les migrations, créations, etc… pourront se faire depuis l'outil graphique virt-manager. Cependant, si vous voulez aussi pouvoir gérer les migrations en ligne de commande, le mieux est de générer quelques clés SSH et de les échanger entre les différents hyperviseurs. Sur chaque hyperviseur, il faut:
- Générer une clé SSH pour le compte root (ssh-keygen -t rsa -b 4096)
- Déposer cette clé sur le compte fws de l'hyperviseur distant (ssh-copy-id fws@hyp2)
Configuration du par feu sur les hyperviseurs
Maintenant que la majorité est en place, il est temps de se préoccuper du par feu sur les hyperviseurs. Étant le cœur de l'infrastructure, inutile de préciser que leur sécurité est primordial. L'accès ne doit être possible que depuis des IP de confiances, et uniquement par SSH. Shorewall sera utilisé pour définir les règles de par feu.
yum install shorewall
Définition des interfaces
Shorewall utilise la notion de zones pour établir des règles de filtrage, en général, une zone correspond à une réseau accessible depuis une interface donnée. Dans notre configuration, chaque hyperviseur à 3 zones sur lesquels un filtrage doit/peut être appliqué:
- eth0: cette interface relie l'hyperviseur au réseau publique, et doit faire l'objet d'une politique strict. On nommera cette zone wan
- brwan: cette interface relie les machines virtuelles disposant d'une IP publique. Les hyperviseurs ne doivent pas réellement faire de filtrage entre eth0 et brwan, mais simplement passer les paquets dans un sens comme dans l'autre. Cette zone sera appelée pwan (pour proxy wan)
- eth1: cette interface relie l'hyperviseur au réseau privé RPN, ce réseau étant isolé physiquement, il n'y a pas de filtrage à appliquer, on peut donc autoriser tout le trafic. Cette zone sera appelée rpn
Contenu du fichier /etc/shorewall/interfaces:
- interfaces
# # Shorewall version 4 - Interfaces File # # For information about entries in this file, type "man shorewall-interfaces" # # The manpage is also online at # http://www.shorewall.net/manpages/shorewall-interfaces.html # ############################################################################### FORMAT 2 ############################################################################### #ZONE INTERFACE OPTIONS wan eth0 rpn eth1 pwan brwan bridge
Définitions des zones
Il faut maintenant définir le type de chaque zone. Dans notre cas assez simple, nous ne voulons que du trafic IPv4, nous allons donc éditer le fichier /etc/shorewall/zones:
- zones
# # Shorewall version 4 - Zones File # # For information about this file, type "man shorewall-zones" # # The manpage is also online at # http://www.shorewall.net/manpages/shorewall-zones.html # ############################################################################### #ZONE TYPE OPTIONS IN OUT # OPTIONS OPTIONS fw firewall wan ipv4 rpn ipv4 pwan ipv4
Définitions des politiques par défaut
Le fichier /etc/shorewall/policy permet de définir l'action du par feu si aucune règle définie ne correspond au paquet:
- policy
# # Shorewall version 4 - Policy File # # For information about entries in this file, type "man shorewall-policy" # # The manpage is also online at # http://www.shorewall.net/manpages/shorewall-policy.html # ############################################################################### #SOURCE DEST POLICY LOG LIMIT: CONNLIMIT: # LEVEL BURST MASK $FW rpn ACCEPT rpn $FW ACCEPT wan pwan ACCEPT pwan wan ACCEPT all all DROP info
Ici:
- Tout le trafic initié par l'hyperviseur à destination du réseau RPN est autorisé par défaut
- De même, tout le trafic provenant du réseau RPN à destination de l'hyperviseur est également autorisé. Ces deux règles sont nécessaires pour que les deux hyperviseurs puissent communiquer tranquillement entre eux (établissement des tunnels VPN, trafic GlusterFS, migration des VM etc…)
- Tout le trafic entre les zones wan et pwan est autorisé
- Tout le trafic entre pwan et wan l'est également (les hyperviseurs ne filtrent rien, ils transmettent simplement les paquets aux VM concernées, selon leurs IP Failover attribuées. À charge des VM de faire du filtrage sur leur interface connectée à ce réseau)
- Tout le reste est interdit, et les blocages sont journalisés
Définitions des variables
Le fichier /etc/shorewall/params permet de définir des variables, qui peuvent ensuite être utilisées dans les règles de filtrage. Ça facilite la maintenance des règles. Dans ce fichier, on peut y placer les IP de confiances qui seront les seules à pouvoir se connecter en SSH aux hyperviseurs par exemple
- params
# # Shorewall version 4 - Params File # # /etc/shorewall/params # # Assign any variables that you need here. # # It is suggested that variable names begin with an upper case letter # to distinguish them from variables used internally within the # Shorewall programs # # Example: # # NET_IF=eth0 # NET_BCAST=130.252.100.255 # NET_OPTIONS=routefilter,norfc1918 # # Example (/etc/shorewall/interfaces record): # # net $NET_IF $NET_BCAST $NET_OPTIONS # # The result will be the same as if the record had been written # # net eth0 130.252.100.255 routefilter,norfc1918 # ############################################################################### IP_BDX=11.12.13.14 IP_MRS=74.5.236.77,198.20.21.22 IP_RBX=57.26.2945 IP_TRUST=$IP_BDX,$IP_MRS,$IP_RBX IP_ZBX=62.33.89.127 #LAST LINE -- DO NOT REMOVE
Définition des règles de filtrage
Le fichier le plus important est probablement /etc/shorewall/rules. C'est dans ce fichier qu'on va définir nos règles spécifiques de filtrage. Il va falloir adapter ce fichier à votre environnement, voici un exemple:
- rules
# # Shorewall version 4 - Rules File # # For information on the settings in this file, type "man shorewall-rules" # # The manpage is also online at # http://www.shorewall.net/manpages/shorewall-rules.html # ###################################################################################################################################################################################### #ACTION SOURCE DEST PROTO DEST SOURCE ORIGINAL RATE USER/ MARK CONNLIMIT TIME HEADERS SWITCH # PORT PORT(S) DEST LIMIT GROUP #SECTION ALL #SECTION ESTABLISHED #SECTION RELATED SECTION NEW # OUTPUT ACCEPT $FW wan UDP 53 ACCEPT $FW wan UDP 123 ACCEPT $FW wan TCP 80,443,20,21 ACCEPT $FW all ICMP 8 # INPUT ACCEPT any $FW ICMP 8 ACCEPT wan:$IP_TRUST $FW TCP 22 ACCEPT wan:$IP_ZBX $FW TCP 10050
Dans cet exemple:
- Connexions sortantes (initiées par l'hyperviseur)
- L'hyperviseur peut envoyer ses requêtes DNS via l'interface eth0 (UDP port 53)
- Il peut envoyer ses requêtes NTP via eth0 également (UIDP port 123)
- Il peut initier des connexions TCP sur les ports 80 (HTTP), 443 (https), 20 et 21 (FTP). Ces connexions sortantes sont nécessaires pour les mises à jour et l'installation de paquets depuis les dépôts
- Il peut émettre des icmp echo request (ping, aka icmp 8) vers n'importe qui toujours via eth0
- Connexion entrante (reçu par l'hyperviseur)
- N'importe qui peut le pinguer sur son IP publique. Vous pouvez le restreindre aux IP de confiance si nécessaire, mais en général, une réponse au ping ne pose aucun problème de sécurité
- Seules les IP de confiances ($IP_TRUST) peuvent ouvrir une connexion SSH (TCP port 22)
- Le serveur de monitoring ($IP_ZBX) peut se connecter sur le port 10050 (pour les curieux, c'est un serveur Zabbix qui contact l'agent Zabbix sur ce port )
Activation du par feu
Avec une installation par défaut, shorewall refusera de démarrer, il faut éditer le fichier /etc/shorewall/shorewall.conf et remplacer STARTUP_ENABLED=No par STARTUP_ENABLED=Yes
sed -i -e "s/STARTUP_ENABLED=.*/STARTUP_ENABLED=Yes/g" \ /etc/shorewall/shorewall.conf
Démarrer le par feu
Attention, roulement de tambours, on va maintenant appliquer nos règles de filtrage.
sleep 300 && reboot
puis activez le par feu depuis une autre fenêtre. Si tout est OK, vous pouvez annuler la commande de redémarrage, mais si vous vous êtes coupé l'accès, le serveur redémarrera au bout de 5 minutes (et les règles de par feu ne s'appliqueront pas automatiquement puisqu'on a pas encore activé le démarrage de shorewall)
/etc/init.d/shorewall start
Si tout se passe bien, shorewall ne devrait loguer aucune erreur, et commencer son filtrage. Vous pouvez suivre les paquets bloqués dans /var/log/messages.
Vous pouvez maintenant faire exactement la même chose sur le deuxième hyperviseur.
Une fois que vous vous êtes assuré que les règles de filtrages sont fonctionnelles, il ne reste plus qu'à activer shorewall au démarrage:
chkconfig shorewall on
Définition des règles de proxy ARP
On y est presque, il ne manque plus qu'à définir les règles de proxy ARP. Ce n'est pas du par feu à proprement parler, mais Shorewall permet de simplifier cette mise en place (activation du mode proxy sur l'interface brwan, ajout des règles de routage etc…) alors pourquoi s'en priver
Les hyperviseurs ne feront pas de routage du trafic, excepté entre les réseaux wan et pwan. L'interface physique des hyperviseurs (eth0) recevra les trames à destinations des IP publiques des VM (les IP failovers), et les transmettra sur le réseau pwan (via le pont brwan) grâce à une configuration en proxy ARP. Cette technique présente plusieurs avantages par rapport à du bridging simple:
- Pas de risque de diffuser une MAC non déclarée sur le réseau Online, et donc pas de risque d'une mise en sécurité du port de l'hyperviseur.
- Possibilité d'attribuer plusieurs IP publiques à une seule VM (ce qui n'est pas possible avec le bridging, puisqu'on doit déclarer à l'avance une MAC générée aléatoirement à chaque IP Failover)
- Grâce au tunnel OpenVPN mis en place, les VM se chargeant du routage peuvent également être migrées d'un hyperviseur à l'autre sans perte de connectivité.
Dans le fichier /etc/shorewall/proxyarp, nous allons ajouter une ligne par IP Failover qui sera attribuée à une machine virtuelle:
- proxyarp
# # Shorewall version 4 - Proxyarp File # # For information about entries in this file, type "man shorewall-proxyarp" # # See http://shorewall.net/ProxyARP.htm for additional information. # ############################################################################### #ADDRESS INTERFACE EXTERNAL HAVEROUTE PERSISTENT 88.190.23.99 brwan eth0 No Yes 88.191.89.16 brwan eth0 No Yes
Dans cet exemple, 88.190.23.99 et 88.191.89.16 sont deux IP failovers redirigées vers un des deux hyperviseurs (et la beauté de tout ce système, c'est qu'on s'en fou sur lequel des deux l'IP est redirigée).
Ajoutez sur chaque hyperviseurs uniquement les adresses IP Failovers qui lui sont redirigées dessus.
Automatiser les mises à jour des règles de prox ARP
On vient de voir comment mettre en place les règles de proxy ARP, mais ça serait quand même plus classe si nos deux hyperviseurs pouvaient mettre à jour automatiquement ces règles: ainsi plus besoin de toucher aux hyperviseurs, on ajoute une IP failover sur un des deux, et il modifiera sa configuration automatiquement en conséquence. Non seulement ça serait plus classe, mais en plus, c'est possible
Création d'un script de re-configuration des interfaces wan
En cas de changement d'une IP failover d'un hyperviseur vers l'autre, il fat re-configurer les deux interfaces eth0 et brwan. Plutôt que de relancer toute la stack réseau (qui couperait l'accès aux volumes gluster), on va créer un script qui ne re-configure que les deux interfaces nécessaires:
cp -a /etc/init.d/network /etc/init.d/wan cat <<'EOF' > wan.patch --- /etc/init.d/network 2013-01-09 12:13:29.000000000 +0100 +++ /etc/init.d/wan 2013-07-21 16:13:06.526176211 +0200 @@ -40,12 +40,7 @@ # find all the interfaces besides loopback. # ignore aliases, alternative configurations, and editor backup files -interfaces=$(ls ifcfg* | \ - LANG=C sed -e "$__sed_discard_ignored_files" \ - -e '/\(ifcfg-lo$\|:\|ifcfg-.*-range\)/d' \ - -e '/ifcfg-[A-Za-z0-9#\._-]\+$/ { s/^ifcfg-//g;s/[0-9]/ &/}' | \ - LANG=C sort -k 1,1 -k 2n | \ - LANG=C sed 's/ //') +interfaces="brwan eth0" rc=0 # See how we were called. @@ -60,9 +55,6 @@ apply_sysctl - # bring up loopback interface - action $"Bringing up loopback interface: " ./ifup ifcfg-lo - case "$VLAN" in yes) if [ ! -d /proc/net/vlan ] && ! modprobe 8021q >/dev/null 2>&1 ; then @@ -213,10 +205,6 @@ ) done - action $"Shutting down loopback interface: " ./ifdown ifcfg-lo - - sysctl -w net.ipv4.ip_forward=0 > /dev/null 2>&1 - # IPv6 hook (post IPv4 stop) if [ -x /etc/sysconfig/network-scripts/init.ipv6-global ]; then /etc/sysconfig/network-scripts/init.ipv6-global stop post EOF patch /etc/init.d/wan wan.patch
Mise en place du script failover_updater
On va créer un petit script perl sur chaque hyperviseur. Ce script demandera à intervalles régulières quelles IP Failovers lui sont redirigées dessus, et il pourra ainsi mettre à jour la configuration de shorewall.
Placez ce script dans /usr/local/bin/failover_updater.pl
- failover_updater.pl
#!/usr/bin/perl -w use strict; use LWP; use JSON; use Getopt::Long; use File::Compare; use File::Copy; my ($key, $id) = ''; GetOptions( "key=s" => \$key, "id=s" => \$id ); if ($key eq '' || $id eq ''){ print "Usage: $0 --key=<online api key> --id=<server id>\n"; exit(1); } # Used to hide api key $0 = 'failover updater'; my $c = LWP::UserAgent->new; my $r = $c->get("https://api.online.net/api/v1/server/info/$id", "Authorization" => "Authorization: Bearer $key", ); unless ($r->is_success){ print "an error occured while querying the API" . "The error is: " . $r->status_line; exit(2); } my $data = from_json($r->content); open TMP, ">/tmp/proxyarp" || die "Cannot open /tmp/proxyarp"; # Print the file header print TMP <<"EOF"; ############################################################################### ##ADDRESS\t\tINTERFACE\tEXTERNAL\tHAVEROUTE\tPERSISTENT EOF # Now add one arp proxy rule per failover IP # redirected to ourself foreach my $ip ( @{$data->{'network'}->{'ipfo'}} ){ print TMP "$ip\t\tbrwan\t\teth0\t\tNo\t\tYes\n"; } close TMP; if (compare("/etc/shorewall/proxyarp", "/tmp/proxyarp") != 0){ # Looks like IP Failover changed, we need to update shorewall # # config, reload it and flush the ARP cache print "Updating ARP Proxy config and flushing cache...\n"; move ("/tmp/proxyarp", "/etc/shorewall/proxyarp"); system("/sbin/restorecon -R /etc/shorewall >/dev/null 2>&1"); # Wait a few second for the new routing rules to take place # It will result in more down time if we update too early sleep(90); system("/etc/init.d/wan restart >/dev/null 2>&1"); system("/etc/init.d/shorewall reload >/dev/null 2>&1"); } else{ unlink "/tmp/proxyarp"; }
Donnez les droits d'exécution:
chmod +x /usr/local/bin/failover_updater.pl
Installez les dépendances perl:
yum install perl-JSON perl-libwww-perl
Ajoutez une tâche cron:
cat <<'EOF' > /etc/cron.d/failover_updater * * * * * root /usr/local/bin/failover_updater.pl --key=__API_KEY__ --id=__ONLINE_ID__ EOF chmod 640 /etc/cron.d/failover_updater sed -i -e "s/__API_KEY__/$(cat /etc/install/api_key)/g" \ -e "s/__ONLINE_ID__/$(cat /etc/install/online_sdx)/g" \ /etc/cron.d/failover_updater
Et voilà, tout est prêt. Toutes les minutes, les hyperviseurs vont demander quelles IP Failover leur sont attribuées, et re-configurer ce qui est nécessaire. En cas de bascule d'une IP Failover d'un hyperviseur vers l'autre (pour maintenance par exemple), il faut compter entre 1 et 2 minutes de coupure le temps que le nouveau routage se mette en place, que les hyperviseur récupèrent la nouvelle configuration et re-configure le nécessaire.
Migration des invités à l'arrêt
Pour finir, on va mettre un petit script sur les deux hyperviseurs. Il va permettre de migrer automatiquement les VM sur le deuxième hyperviseur pendant l'arrêt du serveur. Si le deuxième hyperviseur n'est pas joignable, alors on va simplement sauvegarder l'état des VM (virsh managedsave)
- Placez ce script dans /usr/local/bin/migrate_all.pl
- migrate_all.pl
#!/usr/bin/perl -w use strict; use Sys::Virt; my ($local,$remote) = undef; eval { $local = Sys::Virt->new( uri => 'qemu:///system' ); }; if ($@){ # No connection to the local libvirt # We can't do anything die 'Error connecting to libvirt on URI: qemu:///system: '. $@; } eval { $remote = Sys::Virt->new( uri => 'qemu+ssh://fws@peer/system' ); }; if ($@){ # No connection to the remote server # Let's try to managed save all running domain foreach my $dom ($local->list_all_domains()){ next unless $dom->is_active; $dom->managed_save(); } } else{ # We have a connection to both the local and # the remote libvirt. Lets try to migrate # all our running domain to our friend foreach my $dom ($local->list_all_domains()){ next unless $dom->is_active; $dom->migrate($remote, Sys::Virt::Domain::MIGRATE_LIVE | Sys::Virt::Domain::MIGRATE_PEER2PEER | Sys::Virt::Domain::MIGRATE_TUNNELLED); } }
- Rendez-le exécutable
chmod +x /usr/local/bin/migrate_all.pl
- Créez un script d'init rc.shutdown
cat <<'EOF' > /etc/init.d/rc.shutdown #! /bin/sh PATH=/sbin:/bin:/usr/sbin:/usr/bin case "$1" in stop) if [ -x /etc/rc.shutdown ]; then logger "Running local shutdown scripts (/etc/rc.shutdown)" /etc/rc.shutdown fi ;; start) # nothing to do ;; *) echo "Usage: $0 start|stop" >&2 exit 3 ;; esac EOF chmod +x /etc/init.d/rc.shutdown ln -sf /etc/rc.d/init.d/rc.shutdown /etc/rc0.d/K00rc.shutdown ln -sf /etc/rc.d/init.d/rc.shutdown /etc/rc6.d/K00rc.shutdown
- Créez le fichier /etc/rc.shutdown, qui appelera notre petit script perl responsable de la migration
cat <<'EOF' > /etc/rc.shutdown #!/bin/sh /usr/local/bin/migrate_all.pl EOF chmod +x /etc/rc.shutdown
- Enlevez le script libvirt-guests
chkconfig --del libvirt-guests
Créer un invité
On peut maintenant s'attaquer à la création d'un invité sur notre nouveau cluster tout neuf. La création est assez simple, pensez simplement à utiliser le pool iso pour stocker les ISO d'installation, et un autre pool pour les VM (pas obligatoire, mais plus propre)
- Au niveau réseau, vous pouvez connecter les interfaces des invités au pont brlan ou brwan. Les interfaces connectées sur brwan disposeront d'une IP publique (voir la suite). Les machines connectées uniquement à brlan sont complètement isolés. Il vous faudra probablement créer une passerelle virtuelle ayant une interface sur brwan et une autre sur brlan qui servira de passerelle. SME Server et PfSense sont d'excellents candidats
- Au niveau des disques, il faut mettre le cache à “none” (par défaut, il a la valeur “default”, qui correspond à “passthrough”). Les migrations à chaud entre les deux hyperviseurs ne seront pas possibles tant que le cache ne sera pas mis à “none”
Configuration d'une IP publique dans un invité
Pour donner une IP publique à un invité, et donc faire en sorte qu'il soit directement connecté à Internet (sans aucun NAT ou filtrage), il faut:
- Rediriger une IP failover sur un de vos deux hyperviseurs depuis la console Online (peut importe sur quel hyperviseur l'IP est redirigée)
- Pendant l'installation, vous n'aurez probablement pas la possibilité de mettre la configuration réseau définitive, il va donc falloir jouer avec le masque réseau. Pour faire court:
- L'adresse IP à configurer est l'IP failover
- La passerelle est la passerelle de l'hyperviseur sur lequel l'IP failover est redirigée
- ajustez le masque réseau pour que l'IP failover soit dans le même réseau que la passerelle (avec un peu de chance un 255.255.255.0 suffit, mais on peut augmenter jusqu'au 255.0.0.0 si nécessaire, selon les IP failover dont vous disposez)
- Une fois que l'installation est terminée, on va pouvoir mettre en place la configuration définitive. En gros, il faut:
- Mettre un masque réseau de 255.255.255.255 sur l'interface externe
- Ajouter une route statique vers la passerelle (qui est la passerelle de l'hyperviseur sur lequel est attribué l'IP failover), par exemple:
ip route add 88.190.47.1 dev eth1
Réinstallation d'un serveur
En cas de crash important, nécessitant une ré-installation complète d'un des deux hyperviseurs, la plupart de ce tuto peut être suivit sans actions particulière, sauf pour la partie GlusterFS. Voilà les étapes à suivre pour re-synchroniser les 3 volumes:
- Re-créez les bricks à leur emplacement normal (/mnt/bricks/sanlock, /mnt/bricks/save et /mnt/bricks/vmstore)
- Installez les composants glusterfs
- Récupérez l'UUID de l'hôte qui vient d'être réinstallé (cet UUID peut se récupérer sur le serveur encore fonctionnel dans le répertoire /var/lib/glusterd/peers<uuid>
- Restaurez cet UUID sur le nouveau serveur dans le fichier /var/lib/glusterd/glusterd.info. Ce fichier doit ressembler à quelques chose comme ça:
- glusterd.info
UUID=34de250b-fba2-462f-8f68-e19cdee31111 operating-version=2
- Depuis le nouveau serveur, faites un peer probe de l'ancien, exemple:
gluster peer probe hyp2
- On re-synchronise les informations de volumes depuis l'ancien serveur encore fonctionnel
gluster volume sync hyp1 all
- On restaure les attributs étendus utilisé par GlusterFS sur les bricks. Sans cette étape, point de synchro. On lance cette commande depuis l'ancien serveur (hyp1)
rsync -dvPt --xattrs /mnt/bricks/ root@hyp2:/mnt/bricks/
- On remonte les 3 volumes GlusterFS à leurs emplacements
- On force une synchronisation des données:
find /var/lib/libvirt/
TODO
Ajouter codes couleurs (hyp1, hyp2 ou les deux)Verrous sur les disques (sanlock ?)(voir http://libvirt.org/locking.html)Ajouter une tâche cron pour nettoyer les leases (virt-sanlock-cleanup)
Mesure perf GlusterFS sur du Gigabit- Migrer automatiquement les VM vers l'autre hyperviseur pendant l'arrêt ?
Solution de sauvegardes à chaud des VMScripts d'ajout des interfaces OpenVPN tab au bridge correspondantScript d'ajout de nouveau réseau privéCrée un réseau isolé libvirtCrée une configuration OpenVPN qui va bienRelance OpenVPN pour connexion immédiate
Config firewall hyperviseursPas de communication entre les VM et les hyperviseurs
Config proxy ARP hyperviseurs / attribution d'IP failover aux VM sans NATLors du redémarrage d'un hyperviseur surlequel des IP failover sont redirigées, il faut désactiver le proxy arp sur brwan de l'autre hyperviseur pour que le routage revienne(echo 0 > /prox/sys/net/ipv4/conf/brwan/proxy_arp && sleep 3 && echo 1 > /prox/sys/net/ipv4/conf/brwan/proxy_arp)Il semble qu'il faille relancer openvpn sur les deux hyperviseurs après un redémarrage de l'un des deux(même si les tunnels s'établissent proprement, pas de lien ethernet)Empêcher le démarrage auto des VM au démarrage de l'hôte(via un script hook de libvirt ?)Créer un volume gluster indépendant pour stocker les ISO d'install- Depuis Gluster 3.4, il peut y avoir des conflits entre les ports utilisés par glusterfsd et les ports utilisés pour la migration simple (plain TCP) des VM. Il faut trouver comment modifier la plage de port de l'un ou de l'autre (au pire, une migration tunnelée (--tunnelled) de libvirt fonctionne toujours, mais ça serait plus élégant si les options de migrations par défaut de virt-manager fonctionnaient à tous les coups)